lundi 10 décembre 2007

Bienvenue dans le monde merveilleux!

On connaissait en France la précarité des employés d'Eurodisney. Voici la version sur glace ou comment exporter un modèle délicieux de participation à l'entreprise:


Parmi la foultitude de boulots pourris qu’a exercé Iain Levison et qu’il raconte dans « Tribulations d’un précaire » que vous citez dans votre liste des bouquins à lire, il y en a un qu’il ne connaît pas : patineur sur glace pour le compte de Disney on Ice.
Des spectacles à travers le monde entier dans des salles immenses une année durant, tout ça à la gloire de Mickey et de ses parcs d’attractions. Quel que soit le sujet – en ce moment ce sont les personnages du film « Les indestructibles » - tout tourne autour de Disneyland et de son merchandising (les salles sont bourrées de vendeurs à la sauvettes qui proposent des centaines de saloperies en plastique).
Ils sont quatre-vingt dix patineurs et techniciens à venir des Etats Unis. Un show par soir en semaine sauf le jeudi, trois les mercredi, samedi et dimanche. Un show, c’est deux set de cinquante minutes chacun séparés par un entracte de quinze minutes. Quinze minutes de repos ? Que dalle ! Pour dix euros supplémentaires, les patineurs font les comptes de la billetterie. La billetterie des salles est généralement informatisée, c’est elle qui vous fournie la comptabilité précise de la journée. Mais chez Disney, on est un rien parano. A l’entracte, les patineurs recomptent donc les billets vendus, un à un, à la main.
Autre chose ? Bien sûr : la production paye la moitié seulement de la chambre d’hôtel. Les patineurs et les techniciens s’entassent donc à deux par chambre pour partager l’autre moitié. Mais ils se trouvent mieux lotis que chez Holiday on Ice où la production ne prend même pas la peine de booker les hôtels…
Et on vous passe les frais de patins, entièrement à la charge des artistes.

John Doe

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