mercredi 12 décembre 2007

Debout!

Les jolies colonies de vacances, le plaisir du grand air et la solidarité entre collègues, le bonheur estival quoi !


Tous mes étés d'étudiants, je les ai passé à faire soit des colos, soit des centres de loisirs... Cet été-là, j'avais décidé de faire les deux. Et après deux centres de vacances bien éreintants, je reviens sur Paris pour bosser en centre de loisirs du coté du 18ème. Manque de bol, je tombe malade le 2ème jour, avec une fièvre de cheval. J'appelle le dirlo, qui me dit "Allez, on est en sous effectif, bourre toi de médocs et viens nous rejoindre !" Pensant à la paye que je n'aurais pas si je reste chez moi, je suis son conseil. Transpirant, fatigué, à moitié dans les vapes, je tente de faire mon boulot tant bien que mal. La matinée se passe, et on m'annonce que l'après midi, on part en sortie en forêt. Au total, 3 animateurs pour une quarantaine d'enfants. On arrive tôt, et mes deux collègues enchaînent pause clope sur pause clope, et pas 5 minutes, et surtout très loin de nous... Du coup, au bout d'un moment, je me dis : merde, je fume pas, mais je bosse plus qu'eux, et je suis à 40 de fièvre... Je vais voir ma collègue et lui dis : « Ecoute, je peux pas prendre de pause clope, je sens plus ma tête, je m'allonge là, ici, juste à droite 5 minutes, histoire de décompresser... ». Ce à quoi elle me répond ok. 30 secs que je suis allongé et le big boss de la mairie de Paris qui passe par là, me voit, fonce sur ma collègue et lui dit: « C'est un de vos collègues ? » Elle, très courageuse, ne cille pas, n'essaye pas de convaincre et répond "Oui". Le molosse me fonce dessus et me dis "Relève toi, tu es animateur, oui ? et bien, la prochaine fois que je repasse et que je te vois allongé, je te vire !". Je tente un faible "Mais..." qui se meurt dans un bruit de gorge un peu rauque, et me remets au boulot, pendant que mes collègues repartent en pause clope, sans que le ponte de la mairie de cille.
Moralité : le lendemain, j'ai fait un arrêt maladie pour le reste de la semaine, et j'y ai plus jamais mis les pieds.

Sébastien Michel

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